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MEDITATION SUR LA LUMIERE Pourquoi la méditation sur la lumière? Hislop: “Swami, certains occidentaux prennent la lumière comme support de méditation, mais sans la forme définie d’une flamme. Ils se concentrent sur une simple lumière sans forme et la projettent. Est-il bon de prendre une lumière sans forme pour objet de méditation?” Sai: “Ce n’est pas commode d’essayer de se concentrer sur quelque chose qui n’a pas de forme. La concentration sur la flamme en est l’illustration. L’objet de la concentration peut être un son, une forme, une flamme, etc.…L’objet de la concentration doit nécessairement être quelque chose de concret, car il n’est pas facile de fixer son mental sur quelque chose d’abstrait.” Hislop: “Doit-on déplacer mentalement cette flamme à travers le corps selon un trajet déterminé?” Sai: “La lumière est placée d’abord dans le cœur qui représente le lotus dont les pétales s’ouvriront. Ensuite on déplace la flamme vers les autres parties du corps. Il n’y a pas d’ordre particulier à respecter. Mais il est important que l’étape finale soit la tête. Là, la lumière devient une couronne qui englobe et recouvre la tête. Ensuite, la lumière est portée vers l’extérieur, de l’individuel vers l’universel. Envoyez la lumière vers vos parents, vos amis, vos ennemis, les arbres, les animaux, jusqu’à ce que le monde entier, sous toutes ses formes, reflète la même lumière que celle que vous avez trouvés en vous. L’idée qui consiste à transposer la lumière au domaine universel, implique que la même lumière divine est présente en chacun et en chaque chose à tout moment. Pour imprimer cette universalité dans le mental, nous faisons rayonner cette lumière hors de notre corps vers l’extérieur. Il faut comprendre ce qui se passe lorsqu’on pénètre plus profondément dans la méditation: ce n’est pas la pensée de la lumière, mais plutôt l’oubli du corps dont nous faisons alors l’expérience. Lorsqu’on oublie totalement le corps, c’est le stade de la contemplation. On ne peut pas forcer cela. Cela vient tout seul et c’est le stade qui suit naturellement la concentration correcte. Vivekananda disait que dans la méditation, il n’arrivait plus à trouver son corps: où était-il? Il n’arrivait pas à le situer. En visualisant la lumière et en la déplaçant çà et là, on occupe le mental, on le maintient dans la bonne direction pour qu’il ne pense pas à une chose ou à une autre afin que son activité n’interfère pas dans le processus qui doit conduire à un calme de plus en plus profond. Lorsqu’on répand la lumière dans l’univers et dans le corps de chacun, lorsqu’on est concentré de telle façon que la conscience du corps disparaît, c’est le stade de la contemplation. Lorsque la contemplation s’approfondit, on arrive spontanément au stade de la méditation. On ne peut volontairement provoquer cet état. Si le méditant reste conscient de lui-même et du fait qu’il médite, il ne médite pas; il en est au stade préliminaire, au début de la concentration. Il y a trois étapes: concentration, contemplation et méditation. Lorsque la contemplation s’approfondit, elle se transforme naturellement en méditation. La méditation se situe totalement en dehors des sens. Au stade de la méditation, le méditant, l’objet de sa méditation et le processus de méditation ont disparu: il ne reste qu’une seule chose, Dieu. Tout ce qui est éphémère disparaît et il ne reste que “tat twam asi” - “tu es Cela”. Lorsqu’on revient progressivement à son état normal, on place à nouveau la flamme dans le cœur et on la garde ainsi allumée tout au long de la journée.” Hislop, Conversations avec Sathya Sai Baba, p. 236-238 |
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